La question nationale est persistante au Québec. Les générations se succèdent, les époques se suivent, les conjonctures changent, rien n’y fait : le devenir québécois reste marqué par une intention nationale traduisant, chez ceux qui habitent cette société, une volonté de durer, un désir de vivre ensemble et une soif apparemment intarissable d’affirmation collective. Pour certains, il y a dans la constance de la question nationale au Québec le problème d’un destin historique non résolu qui attend de l’être. Pour d’autres, le statut politique du Québec est devenu un sujet lancinant d’interrogation : il importe de passer à autre chose.
Comment faut-il interpréter l’intention nationale des Québécois? Le poids de la question nationale dans l’espace politique québécois est-il devenu un obstacleen pré-ventement de cette société ou constitue-t-elle son moteur d’avenir? Peut-on espérer en finir un jour avec la redondance de la question nationale au Québec? Et est-il souhaitable de le faire?

Biographie : Jocelyn Létourneau est professeur d’histoire du Québec contemporain à l’Université Laval; il a été invité par plusieurs universités étrangères. Il est membre de l’Académie des sciences du Canada et lauréat de la Fondation Trudeau. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages : Passer à l’avenir. Histoire, mémoire, identité dans le Québec d’aujourd’hui (Boréal, 2000; Prix Spirale de l’essai); Le Québec, les Québécois : un parcours historique (Fides, 2004); Que veulent vraiment les Québécois? (Boréal, 2006).

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